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Que faut-il faire pour pouvoir voler de manière autonome. Une fois la formation en école de parapente finie, vous devez abandonner le confort de la présence rassurante des moniteurs. Dans cet article, nous vous donnerons quelques conseils et remarques sur ce point.

Trouver l’autonomie au sein d’une école

Le premier objectif des écoles de parapente est de vous rendre autonome. Il y a pour cela des stages d’initiation et de perfectionnement. Les moniteurs essaient de trouver un compromis entre laisser l’initiative au stagiaire  et les directives.  Il sera par exemple téléguidé à l’aide d’une radio ou au contraire laissé libre dans le choix de ses manœuvres, de son site de vol et d’atterrissage. Tout cela contribue à l’acquisition de l’autonomie.

L’autonomie en parapente après l’école

Après la formation en école, et un baptême de vol réussi, vous obtenez votre brevet initial FFVL (Fédération Française de Vol Libre). Il faut s’équiper de tous les matériels nécessaires. Mais il est possible que vous ayez abandonné l’activité de vol  en parapente pour de multiples raisons. Cette pause peut  entamer votre sentiment de sécurité et de confiance en soi et votre autonomie technique.  

Les différents domaines d’autonomie

L’autonomie en parapente consiste en la capacité de voler seul en condition optimum sur un site classique et sans difficulté particulière.  Il ne faut pas oublier que cela dépend ses conditions aérologiques et du site de pratique. Il s’agit de l’autonomie dans :

  • le domaine technique, le gestuel, le décollage, l’atterrissage, l’approche du sol, le pilotage, etc.  
  • la capacité d’analyse des conditions aérologiques et météorologiques, des espaces aériens ;
  • la gestion de l’état mental, de la confiance en soi sans l’accompagnement du moniteur.

Quelques conseils pratiques pour travailler votre autonomie

Vous réussirez à voler seul en parapente en tenant compte de certaines astuces.

La statique et  le travail au sol

Vous pouvez travailler au sol sans voler. Le jeu prolongé au sol dans le vent avec son parapente au-dessus de la tête permet l’acquisition de la dextérité. Il existe différentes sortes d’exercices. Fermer les yeux pour travailler les sensations proprioceptives : les poids dans les commandes et les tractions de la sellette. Soyez à l’écoute de la voile et ressentez la variation du vent. Simulez en provoquant des fermetures asymétriques, frontales ou des oreilles. Les meilleurs pilotes jouent pendant de longues heures au sol sous leur voile.

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La pente école

Dans les pentes école, il est possible de bénéficier de la tutelle d’un bon plote de vol de distance jusqu’à l’acquisition d’une certaine autonomie. La réintégration dans l’une de ces dernières peut donc se faire après avoir enregistré plusieurs heures de pratique. Cela a pour fonction de voler seul de manière sereine, voire performante. Cette pratique a l’avantage d’éviter de trop user son voile au sol.

S’observer voler en regardant la vidéo de son propre vol

Demandez à un partenaire de filmer ses exploits permet d’effectuer des visionnages des vols, des séances statiques ou des pentes écoles. Pour progresser, se regarder de l’extérieur offre une possibilité de se rendre compte des gestes réalisés. La perception de ce que l’on fait en pleine action n’est pas la même que lorsque l’on s’observe à distance. L’usage du ralenti pour analyser de manière plus objective donne de meilleurs comptes-rendus de ce qu’il faut faire pour s’auto corriger et prendre de l’assurance.

https://www.youtube.com/watch?v=LQqFyv3614o

Tirer parti des performances des autres

Observer ce que font les autres est une bonne manière de s’instruire. Prenez le temps de regarder la progression des oiseaux  qui volent  dans les ascendances thermiques. Cela permet la visualisation des pompes et de leurs dérives. Vous pouvez également passer beaucoup de temps à regarder vos amis voler, décoller et atterrir pour en prendre de la graine. Les  pilotes expérimentés examinent le ciel pour observer tout ce qui vole. Une bonne appréciation des dérives et de la force de vol, de la direction du vent dans des altitudes diverses en découle.

Peaufiner sa connaissance théorique

Disposer de connaissances théoriques de la mécanique de vol et de l’aérologie, représente des bagages essentiels pour avoir de l’autonomie. C’est une pratique essentiellement technique. Vous pourrez ensuite les mettre en pratique par le biais de stages d’initiation et de perfectionnement. Servez-vous des manuels du vol libre de la FFVL.

Multiplier les pratiques en évitant d’être trop longtemps inactif

Passez beaucoup de temps en vol pour l’expérience et améliorez le niveau. Certains sites de vol offrent la possibilité de passer de longs vols. La condition dynamique ou thermodynamique qu’ils mettent à votre disposition est parfois inégalable. Pensez à alterner les durées de vol avec des thèmes et des objectifs tels que la distance, la maniabilité, etc. Il ne faut jamais ranger trop longtemps votre aile afin de gagner en aisance et en autonomie.